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La 204 cabriolet : le capital sympathie maximal 

La 204 est une révolution chez Peugeot ! 


D'abord par ce qu'elle va rompre avec la culture du monoproduit en place depuis des décennies. Ensuite par ce qu'elle est une traction avant, la première de la marque.  

Enfin par ce qu'elle correspond à une cible nouvelle pour Peugeot avec un rajeunissement de clientèle issu des trente glorieuses.



Pour toutes ces raisons Peugeot ne veut ni ne peut se tromper et décide de frapper très fort :

- Le moteur sera en alliage léger, placé de manière transversale 

- Il sera équipe d'un arbre à cames en tête

- La boîte de vitesse sera lubrifié avec la même huile que le moteur 

- Les commandes de boîte de vitesse placeront la première et la seconde en face l'une de l'autre pour mieux s adapter à une utilisation en ville 

- L'habitabilité devra identique à celle de la 403 avec des dimensions bien inférieures


Bref devant tous ces enjeux, la 204 bénéficiera d'une mise au point et d'un nombre de Km de mise au point jamais vu chez un constructeur. De fait, dès sa sortie en 1965, la voiture est au point, sera élue voiture de l'année et sera la voiture française la plus produite plusieurs années ! Dès le salon 66, elle est épaulée par les très élégantes versions coupé et cabriolet. Souvent à tort, associée au design de Pininfarina, cher à Peugeot... Il n'en est rien ! La 204 est un pur produit du style Peugeot.

Les coupés et cabriolets inaugurent la nouvelle face arrière. Mis à part cette évolution, la 204 ne sera pas restylée (si on considère la 304 comme un modèle à part, ce qui est logique en raison de la co-existence des modèles pendant 5 ans) jusqu'à son arrêt de fabrication au milieu des années 70.  Le coupé peut être encore plus élégant que le cabriolet à l'audace de la troisième porte et de la banquette repliable : une première dans le automobile pour une modularité et un look exceptionnel.  Le cabriolet exclusivement à deux places offre un coffre à bagage gigantesque.  Le cabriolet 204, c'est mon premier cabriolet acheté à 18 ans permis en poche pour la somme de 1 000 francs et partir faire le tour de la France en amoureux ! Un souvenir inoubliable de 3 000 km avec juste un changement de neiman à Saint Jean de Luz ! Cette année, cela fait 40 ans tout juste ! Et je suis retourné là ou je suis passé dans le Sud-Est à l'époque : Cannes et la Croisette, Cap d Ail, Monaco, Menton (la fin de la nationale 7 ), San Remo ... 


La vie passe à grande vitesse mais les amours résistent ! La 204 est toujours là, bien sûr elle est plus belle qu'à l époque après avoir eu des soins importants au long des années.  Il y a encore 15 ans, elle passait souvent inaperçue tant elle avait fait partie du paysage.  Avec sa raréfaction elle devient impactante et active dans les mémoires des souvenirs émotionnels et sur son passage, les doigts se lèvent, au feu rouge les passants se retourne et disent qu'elle est belle, qu'ils en ont eu une, ou leur père !  Depuis des années, elle fait partie intégrante de nos vacances et nous emmène à la plage, au restaurant, en Italie et tout ceci sans jamais avoir eu le moindre manque de respect (aucune dégradation ou malveillance devenues monnaie courante). Bref nous ne nous posons aucune questions et allons partout avec. Son coffre gigantesque permet de mettre les sacs de plages, matelas, mais aussi le change en cas de sortie tardive, d'aller faire les courses et de pouvoir y ajouter tout ce qu'on peut trouver en brocante ou en shopping !  Les sièges sont des un grand confort et la simplicité de l'ensemble est un élément de facilité au quotidien.  La mécanique si elle est bien entretenue est indestructible mais il ne faut pas la brusquer. La 204 c'est 60 CV et donc c'est une auto tranquille. D'ailleurs si vous la confondez avec une Triumph, elle va se coucher rapidement dans les virages.  Ses points faibles bien identifiés après des kilomètres et des kilomètres d'usage : 

- émetteur et récepteur d'embrayage qui ne durent pas longtemps et dont j'ai toujours un exemplaire de rechange dans le coffre,

- la courroie d'entraînement qui a la curieuse idée de faire des courbes et des boucles, 

- la crémaillère de direction et les Silentbloc de train qui sont à bien entretenir,

- les coupelles d'amortisseurs qui au bout de 50 ans sont à changer et sont parfois très difficiles à trouver 


Sinon, c'est une auto sans souci avec laquelle je viens de constater que j ai fait près de 40 000 km en 15 ans ! C'est donc vraiment une auto à rouler et que j apprécie beaucoup. 


Cet été on a joué la carte de la nostalgie à fond avec :

- Une maison très vintage pour décor, 

- Une tenue en éponge de chez "les garçons faciles" comme celle que nous avons tous portée entre 2 et 10 ans dans les années 70, 

- Une paire de skis nautiques des années 60 trouvée sur le bord de la route le soir des encombrants. 


Profitez bien de vos voitures ! 

1 comentário


Michaël Gouvy
Michaël Gouvy
04 de out. de 2020

La voiture de ma mère, souvenir...

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