Partir au volant d’une ancienne c’est vivre des paradoxes.

La fierté de prendre le volant d’un morceau du patrimoine historique est bien moins forte que l’humilité que l'on ressent face à notre conduite quotidienne.
Il faut se familiariser instantanément au maniement de la sélection de la boîte de vitesse ; les passages d’une vitesse à l’autre se font lentement et en décomposer le mouvement avec un stop point mort impératif. Cela oblige à modifier nos comportements.
La voiture n’a pas été conçue pour s’adapter à vous mais pour que chaque conducteur s’adapte à la voiture qu’il a dans les mains.
L’humilité va être renforcée aussi au premier freinage quand il faut doser la pression sur la pédale entre la force à mettre pour remplacer l’assistance manquante et la douceur pour éviter le blocage en raison de l’absence d'ABS.
Quand on conjugue ces deux facteurs à l'approche d’un rond point, d’une priorité ou d’un stop, ça impose une concentration qu’on a oublié bien souvent dans toutes nos taches quotidienne associé à des gestes techniques à appréhender rapidement.
Ceci est d’autant plus important que le comportement des autres usagers a changé aussi.
La violence des prises de priorités ou d’entrée dans les giratoires et bien plus grandes et ce principalement en raison des accessoires de sécurité passive et active présent dans les voitures modernes. Il en ressort un sentiment d’immortalité surtout en ville. Freins puissants, stabilité de la voiture, ceintures de sécurité, caisse auto déformante, pneus modernes, boîte de vitesse automatique, etc.
Dans une moderne, nos comportements changent et ne prennent pas en compte l'écart qui existe avec les anciennes.

Si vous voulez être serein il vous faudra intégrer cela et ne pas vouloir faire valoir vos droits dans le code de la route mais être prêts à les perdre. De fait vous passer de la conduite d’une voiture à votre conduite personnelle.
Bien conduire une ancienne, c’est bien se conduire à l’égard des autres.
Ne pas remettre en cause votre sécurité c est d’abord éviter les dangers venant des autres.
Mais ce n’est pas encore tout, partir en équipe lors d’un séminaire, c'est avoir avec soi 3 personnes dans la voiture qui vont modifier par leur poids la performance mécanique de l’accélération (la puissance varie entre 30 et 100 chevaux quand celle des modernes dépasse souvent 200 cv) et du freinage.
Mais la présence des passager impose de penser à eux et à leur regard sur vous même.
Vous devez les transporter en douceur, sans leur faire peur, sans les secouer et en faisant en sorte qu’ils se sentent bien (pas de secousse, pas de mise à mal de la voiture par des grognements de boîte de vitesse etc. (Il faut qu’ils puissent lire le carnet de voyage pour vous indiquer la route et observer le payâtes)
Par respect de la mécanique et du patrimoine confié, par respect des passagers, le conducteur doit prendre en considération trois dimensions de modestie et d’humilité simultanément à l’égard de nos comportements:
le freinage et le passage des vitesses qui nécessite une maîtrise technique du geste et un temps de réflexion,
la présence des passagers qui ont besoin d’un sentiment de sécurité dont les constitutifs ne viennent que du conducteur.
la présence des autres usagers qui n’ont aucune idée de ce que vous vivez et devant lesquels vous devez pouvoir vous effacer.
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