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Épisode 2 : conduire ou se conduire ?

Prendre le volant d’une voiture ancienne, c’est remettre en cause toutes nos habitudes dans une atmosphère détendue liée à une expérience. 



Cela commence souvent dès l’ouverture de la porte qui n’a pas le même poids, pas la même amplitude, pas le même bruit, pas le même sens d’ouverture …


Puis c’est l’installation à bord qui peut surprendre par la hauteur de l’assise, l’inclinaison  du dossier dont les réglages sont à la fois limites et peu ergonomiques. Le tout en faisant attention à respecter ces tissus de sièges et ces moquettes ou tapis de sol qui ont traversé les décennies sans accroc, sans usure. 

Une fois installé, il peut ne pas y avoir de ceinture de sécurité même aux places avants (cela ne fut obligatoire qu’à partir de 1971) et on voit tout de suite dans le regard qu'il y a une prise de conscience que la sécurité va dépendre de la prudence du conducteur (anticipation, perte de l'ego, attention et concentration) et non de la voiture. 


Le conducteur ne sera pas perturbé par toutes les commandes d’une voiture moderne et restera concentré sur la route et la circulation. 

Contemplons le poste de conduite et ses équipements souvent limités au strict minimum (éclairage, essuie-glace, ventilation et chauffage quand ils existent), frein à main et starter. 

Le reste est inconnu et ne pourra pas vous distraire (dégivrage, allume cigare, feu de détresse, feu de brouillard, rétroviseurs électriques, sièges électriques, éclairage intérieur, radio, ce, usb, climatisation, fermeture centralisée etc.) 


La conduite sera sa seule occupation. 



Il faut conduire et donc assurer une mission technique. La voiture ne démarre pas toute seule. Il faut s’assurer d’être au point mort, frein à main bien efficace, n’appuyer sur aucune pédale tout en étant prêt à donner du gaz, selon la température mettre un peu de starter, tourner la clé en synchronisant son lâché dès la mise en route, repousser le starter et enfin passer lentement la première vitesse qui peut se trouver avec un levier au plancher ou derrière le volant et selon la grille de placement qui peut être différente d’une marque à l’autre ou selon les années. Cette vitesse n’étant pas toujours synchronisée et nécessitant alors un arrêt absolu sans aucun mouvement de la voiture. 


Cette prise en main rend instantanément le conducteur à la fois plus modeste, plus attentif même si au bout de 10 minutes il a acquit les nouvelles bonnes habitudes historiques. La nature de l’objet ayant un impact immédiat sur le comportement ! 


Vient ensuite l’introduction dans la circulation avec le cortège de petites différences …

Les freins qui nécessitent un effort bien dosé du mollet sur la pédale sans pour autant être trop violent car cela bloqueraient les roues qui n’ont pas d'ABS ! 

Les clignotants qui ne font pas de bruit et dont le retour n’est pas automatique, la direction qui n’est pas assistée.


Avec tout cela à maîtriser et une équipe de collaborateurs dans la voiture qui n’ont pas non plus de ceinture  de sécurité et auxquels on doit le confort, le conducteur se doit alors alors d’être très anticipatif, souple dans ses mouvements, déterminé dans l’action à accomplir, attentif à son environnement, concentré sur sa mission et dégagé de tout sentiment de supériorité à l’égard des autres usagers.


Et quand ce changement se passe dans la joie de vivre et la détente … Que rêver de mieux comme comportement de collaborateur ? 


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